EMPRUNTS A TAUX MIXTE, POUR QUEL PROFIL D'ACQUEREUR.
On connaît les prêts immobiliers à taux fixe ou à taux variable. Une troisième voie mérite d'être étudiée dans des cas précis : le taux mixte.
Les formules de crédit à taux mixte suscitent un réel engouement de la part des acquéreurs, en particulier primo-accédants. Leurs atouts ? Elles offrent un taux de départ légèrement inférieur à ceux des taux fixes pendant quelques années.
Mode d'emploi : le crédit à taux mixte, un panachage entre crédit à taux fixe et à taux révisable, existe depuis quelques années, mais restait assez confidentiel jusqu'à présent. Certaines banques le remettent en avant pour se démarquer. Il a été créé pour des primo-accédants qui revendent leur premier bien au bout de quelques années avant l'arrivée à terme de leur crédit. Ils peuvent ainsi bénéficier d'un taux avantageux pendant 5 à 12 ans, selon les établissements et la durée intiale du prêt. La décote se situe entre 0.30 et 0.50% en dessous d'un fixe classique sur le même dossier. Après la période fixe, le taux devient variable, doté d'un cap à la hausse, généralement compris entre 1 et 2%. Pour l'emprunteur, le principal intérêt de cette formule consiste à pouvoir revendre le bien avant le passage au taux variable sans avoir à s'acquitter d'indemnités de remboursement anticipé, et de profiter de la décote pendant la période de taux fixe.
Avantages et inconvénients. L'avantage majeur est le différentiel de taux avec un crédit à taux fixe traditionnel. La période la plus risquée étant celle à taux variable. Car l'indice sur lequel sont calculés les taux variables est actuellement au plus bas : 0.48% pour l'Euribor un an, le plus communément utilisé. Autant dire qu'ils ne pourront pas descendre d'avantage et que le danger est réel qu'ils augmentent dans les années à venir. C'est pourquoi il a été prévu un cap à la hausse dans la plupart des cas. Si les taux variables augmentent beaucoup, l'établissement permet de revenir à un taux fixe, mais attention, à des conditions nettement moins favorables que celles appliquées à la souscription du crédit.
Pour qui ? on l'aura compris, ces crédits ne concernent pas tous les emprunteurs. Ils s'adressent en premier lieu à ceux qui revendront à coup sûr leur logement avant 10 ans, ou du moins avant la période du taux révisable de leur crédit. Cela vaut pour les primo-accédants qui revendent leur premier bien, en général, au terme de sept à dix ans, et pour les investisseurs, qui envisagent de garder leur bien quelques années avant leur remise en vente.