Les taux immobiliers vont remonter, mais de combien ?
Pas de panique, même si les taux ont commencé à remonter fin 2016, ils ne devraient pas connaître de hausse brutale dans les prochains moins.
Les banques ont commencé à remonter les taux des emprunts immobiliers en Décembre 2016. Ce mouvement fait suite à la flambée des taux obligatoires qui déterminent en partie les taux de refinancement bancaire. En France, les taux à 10 ans (OAT) viennent ainsi se stabiliser autour de 0.8% contre 0.45% avant l'élection américaine de Donald Trump et le retour des anticipations inflationnistes. Ces mêmes OAT 10 ans avaient touché leur plus bas historique fin Septembre 2016 (autour de 0.1%).
Repercussion des taux longs. Il est donc assez logique que les banques répercutent cette remontée des taux longs après de longs mois de baisse de leurs barèmes de taux immobiliers, qui ont reculé d'environ 14% sur l'année 2016. Les banques bénéficient quand même toujours de taux courts proches de 0, garantis en quelque sorte par la politique monétaire BCE tant que l'inflation n'est pas de retour (il n'y a pas de candidat Trump chez nous !)
Retournement de tendance. Concrètement, les taux n'ont pour l'instant repris que 0.1% à 0.2% depuis les records de novembre 2016 et restent donc très attractifs. On emprunte aujourd'hui autour de 1.3% sur 15 ans, 1.6% sur 20 ans et moins de 2% sur 25 ans. Pour les meilleurs profils, il est toujours possible de descendre près de 1% sur 15 ans. Pour la suite, tout dépendra de l'évolution des OAT et de la politique commerciale des banques. Celles-ci n'ont pas intérêt non plus à effrayer les emprunteurs avec des hausses brutales car elles gardent des objectifs commerciaux ambitieux pour la distribution de crédits.
Légères hausses à venir. On peut donc parier sur de légères hausses des taux immobiliers dans les prochains mois. Plusieurs courtiers évoquent la possibilité de voir les taux remonter jusqu'à +0.5% d'ici le printemps 2017. Les taux moyens sur 20 ans reviendraient ainsi à 2% ou légèrement au-dessus, ce qui nous ramènerait un an en arrière. Pour ceux qui ont déjà contracté un prêt ces dernières années à des taux supérieurs, ces projections doivent inciter à ne pas attendre pour renégocier si cela n'a pas déjà été fait...